Recherches sur les sociétés arabes maghrébines
Par Mokhtar LAKEHAL, docteur d’Etat ès Sc.
économiques, licencié ès Sc. sociales,
maître de conférences à Sciences-Po Paris
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Le Coran dit : "Nous vous
nourrissons uniquement pour l’amour d'Allah, sans attendre de vous ni
récompense ni remerciement." (Sourate 77-9). Tandis qu’ici la seule compensation attendue
par l’auteur sera de l’aider à éradiquer les mensonges, mythes, légendes, fables
et impostures concernant Mhadja d’El Gaada. Dites à ceux qui les propagent, «Apportez-en la preuve, si vous êtes véridiques !»
LES MHADJA
D’EL GAADA
LES FAMILLES MHADJA D’EL GAADA DANS
L’ATLAS TELLIEN ORANAIS (ALGERIE)
(Sites géographiques, repères historiques,
personnalités,
martyrs de la Révolution algérienne et collaborateurs du colonialisme)
El Gaada est une commune
du plateau tellien oranais située à 40 kilomètres d’Oran, sur une altitude de
600 mètres dans l’axe sud-est de la capitale oranaise. Cette
étude d’anthropologie sociale et culturelle faite par un natif du pays a été
réalisée à partir d’articles, d’ouvrages, de lettres, de documents administratifs,
d’études et de guides de l’époque coloniale, de récits de vie et de témoignages
consignés par écrit, de plusieurs documents inédits présentés en annexes et
d’observations sur le terrain lors de séjours prolongés de l’auteur de l’étude.
Sa principale problématique est de cerner l’identité des Mhadja
d’El Gaada, et ce qui la caractérise, à travers leurs
itinéraires, œuvres et actions pour l’Islam et la défense de la
Oumma contre le colonialisme
dans les domaines politiques et militaires et contre le charlatanisme dans les
domaines religieux.
L’objet de l’étude
« Il faut être deux
pour découvrir la vérité, l’un pour la dire et l’autre pour la comprendre »
(Khalil Gibran, Le Prophète).
L’identité d’une tribu ne se construit pas à coup de fables, mythes, légendes,
exagérations, … Elle se révèle avec des pensées, actes et comportements
attestés, au travers desquels les observateurs peuvent noter la manifestation
des valeurs identitaires. Si la réputation d’une tribu se construit sur
plusieurs générations, une seule suffira pour la ternir dès lors que certains
de ses membres persévèrent dans l’erreur de vouloir placer leurs aïeux au rang
de « sommités », par un recours systématique aux fables, légendes et
impostures. « Il faut chasser le démon du mensonge avec la lumière de la raison »,
avait dit Ibn Khaldoun (Discours sur
l’Histoire universelle). L’impression de livres à compte d’auteur depuis
1966 et la prolifération récente d’articles, blogs et sites Internet au contenu
fort douteux ont rendu nécessaire cette
étude pour cerner l’identité de Mhadja d’El Gaada. La Guerre d’Algérie a endeuillé plus d’une
centaine de familles, dont certaines redoutent pour leurs enfants et
petits-enfants que les bidouillages des récits ne provoquent une grave altération
de leur mémoire collective. Animés de probité et armés de rigueur scientifique,
les chercheurs ont le devoir d’aider toute communauté à reconstituer son
identité débarrassée des fables, mythes et légendes. Quant aux nouvelles
générations, elles ont besoin de la parole qui leur explique rationnellement
comment certains Mhadja d’El Gaada ont honoré la mémoire collective, alors que
d’autres ont failli à leur devoir de musulman. A priori dès qu’on évoque leur
région, tribu ou famille, les individus mal instruits s’attendent à ne
découvrir que splendeurs et majestés pour en tirer fierté. C’est par ignorance
qu’ils oublient qu’on trouve des vers
même dans les plus belles pommes. Malheur donc à leurs parents qui leur ont
caché la Vérité jusqu’au jour où ils finiront par la découvrir. Ce sont la
Raison et la Foi qui leur feront découvrir que le Savoir libère l’esprit de
tout Mhadji de ce qui dénature son identité
(mythes, légendes, fables).
Ses trois objectifs
1) Le premier objectif est de faire sortir de l’ignorance
ceux qui ne connaissent ni la région ni ses populations, et surtout ceux qui
continuent par ignorance à colporter légendes, fables, mythes et clichés sur Mhadja et El Gaada.
2) Le second objectif est de faire sortir de l’erreur
ceux qui ont une connaissance déformée d’El Gaada et
de Mhadja, à force de répétition de fables et
légendes, transmises par ceux qui n’ont aucune rigueur scientifique.
3) Le troisième objectif est de suggérer des pistes
de recherches aux jeunes universitaires qui s’intéressent à El Gaada et Mhadja ou aux
caractéristiques tribales des Arabes du Maghreb.
L’auteur
Mokhtar Lakehal est docteur d’État ès Sciences
économiques (Université de Paris X-Nanterre), licencié ès Sciences
sociales, professeur de Sciences économiques et sociales. Il a travaillé en
entreprise (1968-1979), collaboré à des revues et journaux français et
étrangers (1979-2001), créé en 1984 LARMISES (Laboratoire de recherches en
Sciences économiques et sociales, 1984-2009) et publié six dictionnaires et une
cinquantaine d’études et d’ouvrages d’économie, de sociologie, d’histoire et de
politique. Il est maître de conférences à l’Institut d’Études Politiques de
Paris (Sciences-Po), chargé de cours à l’Université de Paris
III-Sorbonne-Nouvelle et à l’UPEC (Université de Paris Est-Créteil, Paris-XII).